Le système français n’est pas réputé pour sa pédagogie, c’est peu de le dire. Entre le stress des contrôles, les journées de neuf heures, les devoirs et les réformes qui n’en finissent pas, les élèves n’en peuvent plus et perdent confiance en eux.
On pourrait penser que les notes encouragent à bien travailler, mais je pense que ce n’est que rarement le cas. Les devoirs surveillés apportent énormément de stress et ne mesurent pas forcément nos capacités réelles : la panique peut tout faire oublier en un éclair. Et puis, honnêtement, la plupart du temps, on apprend par cœur pour les contrôles et tout est oublié dès que c’est terminé. En plus, ces tests angoissants nous mettent une pression de plus en plus forte : avec les réformes récentes, le contrôle continu de plus en plus important et les coefficients vertigineux nous donnent l’impression que la moindre erreur pourrait nous coûter nos futures études.
Selon moi, les notes peuvent avoir un impact négatif qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Les élèves obtenant souvent de bonnes notes peuvent avoir l’impression qu’on attend d’eux de toujours avoir d’aussi bons résultats, et vivre une mauvaise note comme un réel échec. Leur entourage prend ces notes élevées pour un fait acquis alors que ce n’en est pas un, et s’entendre dire « alors, tu n’as pas eu 20 ? », alors que l’on est déjà déçu, peut être très douloureux ; et un.e élève ayant du mal à avoir de bons résultats sera facilement démotivé.e et aura l’impression que réviser ne change rien. En plus de ça, quand on a des mauvaises notes, les professeurs ont tendance à penser que l’on ne fait pas d’effort, voire à nous rabaisser.
De plus, les notes instaurent une compétition qui peut stimuler les élèves, mais qui peut aussi vite devenir source de tensions. Combien de fois ai-je entendu quelqu’un s’exclamer « je te déteste » à quelqu’un qui avait obtenu une meilleure note ? Voir ses camarades réussir là où l’on échoue est extrêmement démotivant et, à mon avis, ne pousse pas à mieux travailler.
Bien sûr, faire quelques exercices le soir et réviser après les cours n’est pas si compliqué ; mais les professeurs, pour une raison que j’ignore, estiment que l’on est capable de réviser leur cours une demi-heure tous les jours. Une demi-heure, ce n’est pas la mer à boire ; mais une demi-heure pour chaque cours ? On peut dire adieu à notre sommeil. Évidemment, personne ne travaille réellement chacune de ses matières aussi longtemps tous les jours ; mais je tombe des nues à chaque fois qu’un.e professeur.e nous annonce la quantité de travail que nous sommes censé.e.s fournir selon eux rien que pour une matière du tronc commun. En plus de ces attentes inatteignables, les devoirs sont répartis de manière très inégale entre les semaines : parfois on se retrouve sans rien à faire, et parfois, au contraire, on a quatre devoirs surveillés en une journée.
Une telle charge de travail mène facilement à la procrastination, non pas à cause de la paresse mais du stress. En effet, il peut nous arriver d’avoir tellement de choses à faire qui nous mettent la pression que l’on est incapable de se motiver à faire quoi que ce soit, puis on se retrouve à tout devoir faire la veille (c’est ce que j’ai fait avec cet article, ha ha ha !) ou à ne même plus faire les devoirs du tout. Ce phénomène est encore plus présent en ces temps de confinement, avec les cours à la maison : on se retrouve avec une montagne de choses à faire par soi-même ainsi qu’avec une abondance de distractions, et il est alors très compliqué de se mettre au travail.
En France, la voie générale est un peu la voie « par défaut ». Ainsi, elle est devenue en quelque sorte une norme que tout le monde suit, et on propose éventuellement une voie technologique/professionnelle à ceux qui n’y arrivent pas. Or ces voies sont méprisées en France : il paraît presque inenvisageable pour un.e « bon.ne élève » d’en choisir une. Pourtant, elles pourraient mieux convenir à de nombreuses personnes, mais elles sont considérées comme étant destinées aux plus mauvais ; cela nous incite à rester dans la voie générale, peu importe nos projets d’avenir. Ce mépris est probablement dû au fait qu’en France, on estime que le plus important est la théorie et qu’il faut connaître énormément de choses par cœur (vive l’Éducation nationale) ; en tout cas c’est ce que j’ai déduit du programme d’histoire-géographie. Le problème, c’est que tout le monde ne peut pas faire ça ; mais comme la voie générale est idéalisée, tout le monde essaie quand même. Même des personnes sachant exactement ce qu’elles veulent faire plus tard choisissent cette voie parce qu’on ne leur propose pas vraiment de faire autre chose. Alors quelqu’un à qui ce système ne conviendrait pas se retrouverait fortement incité à le suivre malgré tout, probablement même par ses parents, sous prétexte que c’est la « norme ».
Aujourd’hui, on nous demande de connaître nos projets d’avenir et de nous spécialiser de plus en plus tôt. Si la précédente version du baccalauréat nous laissait le choix entre trois filières très différentes mais tout de même relativement générales, la récente réforme a tout chamboulé : on attend de nous de savoir dans quel domaine on veut travailler exactement et ce dès la seconde, et une fois nos matières principales choisies, il est presque impossible de changer : on doit s’y tenir jusqu’au bac, et les professeurs nous répètent sans arrêt que c’est un choix décisif. Si personnellement, j’ai su très vite quelles matières je voulais choisir, j’ai plusieurs ami.e.s qui ont eu beaucoup de mal à se décider ou qui regrettent leur choix.
Si le système scolaire nous prend tout notre temps et nous fait perdre confiance en nous, c’est probablement qu’il faut revoir nos priorités. Il nous faut apprendre à arrêter de nous comparer aux autres et à ignorer les commentaires négatifs : une mauvaise note de temps en temps, ce n’est pas un drame (note à moi-même : je devrais suivre mes propres conseils). Et pour ce qui est de s’organiser dans son travail, faire un planning en avance et s’y tenir est très efficace ; ainsi, même sans motivation, il est plus facile de se forcer à faire quelque chose. Cela permet de ne pas avoir à tout faire au dernier moment en paniquant (oui, j’ai encore cinq cours de philo à rattraper pour demain). En tout cas, le principal, c’est de ne pas se laisser abattre quand on n’arrive pas à faire quelque chose ; si la situation devient vraiment trop stressante, on peut toujours faire une pause et se distraire, penser à autre chose pour ensuite se concentrer à nouveau, repartir du bon pied (de toute manière, je ne pense pas qu’on puisse bien travailler en étant trop angoissé). Cependant, à mon avis, il est impossible de se soustraire à la pression de notre système scolaire : certes, on peut la diminuer, mais n’importe quel.le élève y est sujet.te. Il faut donc tenter d’apprendre à vivre avec cette pression sans la laisser devenir trop étouffante, et apprendre à accepter de ne pas être toujours parfait.e., même si, je le reconnais, c’est bien plus facile à dire qu’à faire.
]]>Il est bien connu que les premières tétées et les contractions utérines qu’elles provoquent diminuent énormément les risques d’hémorragie de la délivrance et aident l’utérus à reprendre plus vite sa taille, sa forme et sa tonicité.
À plus long terme, l’allaitement entraîne une aménorrhée plus ou moins longue, qui bien sûr favorise l’espacement des naissances¹, mais réduit également le risque d’anémie en supprimant les pertes de sang et donc de fer. Ce qui pourrait en partie expliquer le meilleur état de santé général des femmes allaitantes constaté par plusieurs études².
Voici quelques exemples de maladies où le fait d’être en train d’allaiter a un effet positif. La lactation semble avoir un impact bénéfique sur tous les problèmes métaboliques liés à une intolérance au glucose, et sur le diabète patent. C’est également vrai pour les femmes ayant des antécédents de diabète gestationnel : une étude³ a montré que les résultats des tests de tolérance au glucose étaient significativement moins bons chez les femmes qui n’allaitaient pas.
Les maladies auto-immunes provoquent souvent une fatigue chronique. Les mères qui en sont atteintes seront heureuses d’apprendre que des études récentes montrent que l’allaitement pourrait avoir un effet protecteur pour certaines d’entre elles. L’une de ces études a constaté un effet dosedépendant de l’allaitement sur le lupus érythémateux disséminé (LED) : le degré de protection augmentait avec le nombre d’enfants allaités et la durée de l’allaitement.
Une grande étude prospective menée sur plus de 120 000 femmes4 a, quant à elle, conclu qu’une durée totale d’allaitement supérieure à douze mois pourrait protéger contre la polyarthrite rhumatoïde.
L’allaitement pourrait également avoir un effet sur les allergies de la mère. Une étude de 20035 a constaté que les mises au sein et la succion du bébé abaissaient les réponses allergiques chez les femmes atopiques, tant sur le plan clinique, avec modification des réactions cutanées, que sur le plan biologique, avec abaissement du taux de certains
neuropeptides.
Et savez-vous qu’allaiter favorise la cicatrisation ? Une étude6 a constaté que les blessures guérissaient plus vite chez des rates allaitantes que chez des rates à qui on avait enlevé leurs petits après la naissance : cinq jours après la blessure, la taille de la plaie était plus petite de 30 % chez les rates allaitantes. Les auteurs envisagent maintenant d’évaluer cet impact chez la femme, qui pourrait être important pour celles ayant subi une césarienne.
Contrairement à l’idée selon laquelle l’allaitement épuiserait l’organisme de la mère, il semble que, comme pour l’enfant, il a des effets bénéfiques à long terme sur la santé de celle-ci. Et là aussi de façon dosedépendante : plus l’allaitement a duré, plus les effets sont importants.
En voici quelques exemples.
La période d’allaitement s’accompagnant chez la femme d’une indéniable perte osseuse, certains en concluent trop vite que l’allaitement augmenterait le risque de souffrir d’ostéoporose à un âge avancé. Or il n’en est rien : les études ont montré que la femme retrouve une densité osseuse normale quelque temps après le sevrage, et ce même en cas d’allaitement prolongé. Mieux encore : des études faites sur des femmes ménopausées ayant allaité plusieurs enfants, ont montré que ces femmes avaient moins de fractures du col du fémur et de fractures vertébrales que la moyenne. Ainsi, une étude norvégienne portant sur près de 5 000 femmes âgées de 50 à 94 ans7 a montré que celles qui avaient eu des enfants et n’avaient pas allaité avaient un risque deux fois plus élevé de fracture du col du fémur par rapport aux femmes qui avaient allaité, et que pour chaque période supplémentaire de 10 mois d’allaitement, le taux de fracture du col du fémur était abaissé de 12 %.
Très nombreuses sont les études publiées ces dernières années qui montrent que l’allaitement diminue le risque des différents cancers féminins. Les liens entre cancer du sein et non-allaitement ont été particulièrement étudiés. Ainsi, dans une étude de 20108, par rapport aux femmes qui n’avaient pas allaité ou avaient allaité moins de 12 mois, le risque de cancer du sein était plus bas de 66,3 % chez celles qui avaient allaité entre 12 et 23 mois, de 87,4 % chez celles qui avaient allaité entre 24 et 35 mois, et de 94 % chez celles qui avaient allaité entre 36 et 47 mois. Pour chaque enfant allaité plus de douze mois, le risque était abaissé presque de moitié. D’autres études ont montré une protection par rapport au cancer de l’utérus, au cancer des ovaires, et même au cancer du pancréas.
Une étude avait montré en 2005 que l’allaitement diminuait le risque pour la mère de développer un diabète de type II. Les femmes qui avaient allaité au moins un an avaient environ 15 % de moins de risques que celles qui n’avaient pas allaité du tout, et chaque tranche de douze mois d’allaitement supplémentaire diminuait encore le risque de 15 %.
Une étude de 2008 portant sur 75 000 femmes chinoises âgées de 40 à 70 ans9 a confirmé cette découverte et l’effet dosedépendant : par rapport à l’absence totale d’allaitement, le risque de souffrir de diabète de type II était de 0,88 OR10 pour une durée totale d’allaitement allant jusqu’à douze mois, de 0,75 pour une durée entre trois et quatre ans, et de 0,68 pour une durée supérieure à quatre ans.
Une étude11 portant sur 140 000 femmes ménopausées a constaté que celles qui avaient allaité risquaient moins de souffrir de crises cardiaques, d’attaques cérébrales et de maladies cardiovasculaires, et que plus longtemps elles avaient allaité, plus le risque était diminué. Après un an d’allaitement, le risque d’hypertension chutait de 12 %, celui de diabète de 20 %, celui d’hypercholestérolémie de 19 %, et le risque global de maladie cardiovasculaire de 9 %.
Pour le Dr Eleanor Bimla Schwarz, l’un des auteurs de l’étude, la raison en serait que “l’allaitement remet les choses en place après la grossesse. Le corps s’attend à ce moment là à des changements hormonaux et physiologiques, et lorsque ces changements ne se produisent pas, cela laisse certains systèmes corporels dans un état précaire.” Ajoutons
que l’allaitement mobilise les réserves de graisse, a un effet sur le cholestérol, et augmente le taux d’ocytocine, ce qui pourrait avoir comme effet de relâcher les vaisseaux sanguins.
Avoir allaité pourrait même protéger… de la maladie d’Alzheimer ! Une toute récente étude britannique12 faite sur 81 femmes âgées de 70 à 100 ans a montré que celles qui ont allaité ont un risque plus faible, avec un effet dose-dépendant : plus les périodes d’allaitement ont été importantes, plus le risque de démence est réduit. Explication possible : le fait d’allaiter augmente la tolérance au glucose en restaurant la sensibilité à l’insuline après la grossesse. Or, la maladie d’Alzheimer se caractérise par une résistance à l’insuline dans le cerveau.
Alors, oui, on peut le dire : quand la mère allaite, elle ne fait pas seulement du bien à son bébé, elle s’en fait aussi à elle-même. Non seulement le sein est bon pour le bébé, mais, comme le dit le Québécois Pierre Lévesque, obstétricien gynécologue membre du Comité québécois en allaitement, “le bébé est bon pour le sein” ! Ou, comme le disait l’un des chercheurs de l’étude sur le diabète de 2005 : quand on sait par ailleurs les avantages de l’allaitement pour la santé des bébés, encourager les mères à allaiter, “c’est vraiment du gagnant-gagnant d’un point de vue de santé publique13”.
[1] C’est ce qu’on appelle la MAMA (Méthode de l’Allaitement Maternel et de l’Aménorrhée), qui, selon les Stratégies de choix des méthodes contraceptives chez la femme publiées en 2004 par l’ANAES (Agence Nationale d’Accréditation et d’Évaluation en Santé, devenue en 2005 la Haute Autorité de Santé, HAS), est, « lorsque l’allaitement est exclusif ou quasi exclusif, d’une efficacité comparable à celle d’une contraception orale ».
https://www.choisirsacontraception.fr//pdf/contraception_recommandations_has.pdf
[2] Ainsi, dans une étude faite en 2000 (Mezzacappa ES, Guethlein W, Vaz N, Bagiella E, A preliminary study of breast-feeding and maternal symptomatology, Ann Behav Med 2000 ; 22(1) : 71-79) où 168 mères en cours d’allaitement et 65 mères ayant sevré leur enfant ont été interrogées, entre 4 et 208 semaines post-partum, sur les maladies dont elles avaient éventuellement souffert pendant leur allaitement, on a constaté une moindre fréquence de consultations pour fièvre ou pour maladie, et un niveau de stress plus bas. Plus la durée de l’allaitement était longue, moins la femme avait présenté de maladies pendant la durée de l’allaitement, et plus son niveau de stress avait été bas pendant cette période. L’allaitement était corrélé à un meilleur état de santé pendant toute sa durée, ainsi que pendant les mois qui suivaient le sevrage.
[3] McManus RM et al., Beta-cell function and visceral fat in lactating women with a history of gestational diabetes, Metabolism 2001 ; 50(6) : 715-19.
[4] Mahoney D, Breast-feeding may offer protection against the onset of rheumatoid arthritis, Ob Gyn News 2002 ; 37(24).
[5] Kimata H, Suckling reduces allergic skin responses and plasma levels of neuropeptide and neurotrophin in lactating women with atopic eczema/dermatitis syndrome, Int Arch Allergy Immunol 2003 ; 132(4) : 380-83.
[6] DeVries AC et Craft T, Breast-feeding promotes wound healing, Society for Neuroscience Annual Meeting, New Orleans, November 2003.
[7] Bjørnerem A et al., Breastfeeding protects against hip fracture in postmenopausal women: the Tromsø study, J Bone Miner Res 2011 ; 26(12) : 2843-50.
[8] De Silva M et al., Prolonged breastfeeding reduces risk of breast cancer in Sri Lankan women: a case-control study, Cancer Epidemiol 2010 ; 34(3) : 267-73.
[9] Villegas R et al., Duration of breast-feeding and the incidence of type 2 diabetes mellitus in the Shangai Women’s Health Study, Diabetologia 2008 ; 51 : 258-66.
[10] – Odds ratio : mesure statistique souvent utilisée en épidémiologie exprimant le degré de dépendance entre des variables aléatoires qualitatives. Il permet de mesurer l’effet d’un facteur. Dans le cas présenté, si l’on considère que le risque de souffrir de diabète de type II en cas d’absence d’allaitement est de 1, il est de 0,88 pour une durée totale d’allaitement allant jusqu’à douze mois, etc.
[11] Schwarz EB et al., Duration of lactation and risk factors for maternal cardiovascular disease, Obstetrics &Gynecology 2009 ; 113(5) : 974-82.
[12] Fox M et al., Maternal Breastfeeding History and Alzheimer’s Disease Risk, Journal of Alzheimer’s Disease 2013, en ligne le 23 juillet.
[13] – http://seattletimes.com/html/health/
2002641201_diabetes23.html
La réalisation d’un objet, quel qu’il soit, nécessite l’utilisation de matières premières. Parfois, ces matières premières ne sont utilisées qu’en toute petite quantité, mais leur obtention requiert elle-même une quantité importante de ressources naturelles. Par exemple, un téléphone portable de 5 pouces qui contient des métaux rares en faible quantité certes, mais pour lesquels une quantité importante de matière brute est extraite, nécessite 183 kg de matières premières. Le ratio « poids final/quantité de matières premières » varie de 75 fois pour le textile à 350 fois pour l’électronique. Par exemple, pour fabriquer un manteau, l’industrie textile utilise 110 kg de matières premières1.
Le processus de fabrication en lui-même génère également des quantités importantes de déchets. Ainsi cette étape dans la vie d’un produit nécessite des emballages pour les matières premières, pour les contenants servant au conditionnement, génère des déchets propres au processus de fabrication (fluides, consommables, matériels…) et des déchets liés au fonctionnement de l’usine (blouses, sur-chaussures, papiers, etc.). Par exemple, pour les 4 milliards de mètres carrés de tissu qui sont utilisés pour fabriquer les vêtements, 60 milliards sont jetés suite à la découpe, et il aura fallu 2 720 litres d’eau pour réaliser un tee-shirt (soit l’équivalent de trois ans de consommation pour une personne).
Ainsi, en 2016, les déchets des industries (tous secteurs confondus) représentent 37 % de la quantité totale des déchets non dangereux produits en France (29 % pour les ménages), ceux issus de l’agroalimentaire 1 %. Dans l’industrie manufacturière, les deux-tiers de ces déchets sont produits par quatre secteurs d’activité : la métallurgie, l’industrie du papier-carton et de l’imprimerie, l’industrie du bois et les industries agro-alimentaires. En termes de volume, cela représente 14 millions de tonnes de déchets non dangereux2.
Les différents types de déchetsDéchet dangereux (DD) : déchet qui présente des risques (inflammabilité, toxicité, danger pour l’environnement) et nécessite une gestion particulière.` |
Pour fabriquer un four à micro-ondes de 13 kg il aura fallu utiliser 2 tonnes de matières premières3 ! Des chiffres qui donnent le vertige ! Maintenant que nous sommes tous conscients du problème, comment agir à notre niveau pour limiter la quantité de matières premières utilisées et de déchets générés lors de la production ?
Tout d’abord, il semble judicieux (et évident !) une fois l’objet acheté de l’utiliser le plus longtemps possible. Cela est particulièrement pertinent pour les vêtements que l’on change trop souvent répondant aux appels de la mode et du marketing (40 % des habits achetés ne sont jamais portés !), les appareils électroniques qui, sous couvert d’innovation technologique (ou logiciel parfois même), sont remplacés alors qu’ils fonctionnent encore parfaitement (le taux de renouvellement moyen d’un téléphone portable est de 20 mois et dans 14 % des cas, il part à la poubelle4).
Dans un second temps, il est pertinent de se demander s’il est vraiment nécessaire de produire autant. D’une part, les invendus dans les magasins sont parfois très importants, et très souvent les articles sont purement et simplement jetés (par exemple dans l’agro-alimentaire, souvent dans le textile, où les filières de recyclage peinent à se mettre en place, ainsi sur les 700 000 tonnes de vêtements mis sur le marché en France, 95 % des vêtements sont jetés au lieu d’être recyclés). D’autre part, nous, consommateurs, pouvons également choisir de faire réparer nos objets défectueux dans un premier temps au lieu d’en acheter de nouveaux (parfois même à l’identique !). Et, si nous ne pouvons pas faire réparer, posons-nous la question : « Cet objet est-il vraiment nécessaire à mon quotidien ? Ne puis-je pas faire sans ? » Et pourquoi pas alors se tourner vers le matériel d’occasion.
Nous pouvons aussi éviter le suréquipement ; acheter en double au cas où, parce qu’on veut changer quand on veut… En prime, toutes ces mesures seront bonnes pour notre porte-monnaie ! Et si vraiment, on est obligé d’acheter, évitons le surdimensionnement. Ainsi, pour une même catégorie de produit, l’utilisation de produits plus grands (télévisions, smartphones, tablettes…) entraîne des impacts environnementaux (matières premières, énergie…) proportionnellement plus importants. Malheureusement les industriels proposent toujours plus gros, plus grand… satisfaisant aux exigences de l’économie mais mettant à mal notre environnement et accentuant l’impact climatique de nos modes de vie.
Enfin, pour ceux qui veulent aller encore plus loin dans la démarche et la réflexion, ils peuvent se lancer dans un nouveau type de défi : le défi « Rien de neuf ». Cela consiste à n’acheter que des objets d’occasion (vêtements, livres, appareils électro-ménagers et électroniques, meubles…) aussi bien pour la vie de tous les jours, que pour les cadeaux ou les achats-plaisir. Aujourd’hui, les lieux où se procurer des articles d’occasion ne manquent pas : ressourceries, sites Internet dédiés, brocantes… ou encore mieux profiter de dons (des réseaux, souvent locaux, existent un peu partout en France, ou, là encore, de nombreux sites Internet servent d’interface entre donateurs et receveurs).
1 « Modélisation et évaluation des impacts environnementaux de produits de consommation et de biens d’équipement », Rapport de l’ADEME, septembre 2018.
2 Les Entreprises en France, édition 2019, Insee Références.
3 « Modélisation et évaluation des impacts environnementaux de produits de consommation et de biens d’équipement », Rapport de l’ADEME, septembre 2018.
4 http://fr.statista.com/statistiques/532247/renouvellement-mobile-usage-ancien-telephone-france
Les hommes peuvent être « des mères comme les autres » si l’on permet à leurs « neurones parentaux » de s’activer !
Les travaux de la neurobiologiste franco-américaine Catherine Dulac pourraient bien aider à trancher le débat. Ils datent de plusieurs années2, mais ils m’avaient échappé.
On en a reparlé récemment parce qu’elle a reçu le prix Breakthrough 2021 en sciences de la vie.
Ces travaux, réalisés sur des souris, ont permis d’identifier les circuits neuronaux qui contrôlent le comportement parental.
Pour la chercheuse, « l’instinct, c’est justement le fonctionnement de ces neurones, qui sont, je parie, dans le cerveau de tous les mammifères et disent à l’animal, quand il y a des signaux sur la présence de nouveau-nés : “Tu dois t’en occuper”3 ».
Ces neurones sont divisés en plusieurs sous-ensembles et communiquent avec vingt zones différentes du cerveau. Ainsi, quand ils sont activés, les neurones d’un de ces sous-ensembles favorisent le largage… d’ocytocine. Eh oui, voilà qu’on retrouve notre amie l’ocytocine !4
Certes, il s’agit de souris, mais Catherine Dulac pense que « ce qu’on a trouvé peut s’étendre à d’autres espèces », dont les humains.
Et pas seulement les femmes. En effet, son équipe a trouvé ces mêmes neurones dans le cerveau des mâles. De même qu’elle a trouvé les circuits neuronaux pouvant amener les mâles à tuer les petits dans le cerveau des femelles. Ce qui fait qu’une mère stressée peut en arriver à tuer ses petits ou qu’un mâle peut finir par s’en occuper.
Et c’est là qu’on retrouve la culture et la société ! Les hommes peuvent être « des mères comme les autres » (voir plusieurs de mes chroniques précédentes) si l’on permet à leurs « neurones parentaux » de s’activer ! Et la meilleure façon d’y arriver, c’est de faire en sorte qu’ils soient présents dès la naissance et puissent partager la vie de leur nouveau-né5.
Je voudrais ajouter ici une remarque.
Lorsque j’ai posté cette recherche sur mon compte Facebook, j’ai eu plusieurs réactions du style « vous qui respectez tellement les bébés, pouvez-vous arrêter de poster des études sur les animaux ? »
Alors oui, vous l’avez sûrement remarqué, j’aime bien citer des études quand elles confortent mes idées sur le maternage.
Et oui, un certain nombre d’entre elles sont faites sur des animaux, souvent sur des rats ou des souris, qui ont des comportements parentaux proches de ceux des humains.
Et on peut être contre les expériences sur les animaux, mais on ne peut pas ignorer les résultats de celles qui sont faites de toute façon. Une grande partie de la littérature sur le maternage vient d’études sur les animaux qui eux aussi maternent leurs petits.
Je continuerai donc à partager les résultats d’études sur le comportement parental et le maternage, même si elles ont été faites sur des animaux.
1 On connaît l’opinion d’Élisabeth Badinter sur le sujet, voir son ouvrage L’amour en plus, Éditions Le Livre de Poche (2001, première édition 1980).
2 Catherine Dulac et al., Functional circuit architecture underlying parental behaviour, Nature, 2018, 11 avril, https://www.nature.com/articles/s41586-018-0027-0
3 « Catherine Dulac récompensée pour sa découverte sur l’instinct parental », Le HuffPost avec AFP, 15 septembre 2020.
4 « On a découvert les neurones de l’amour parental », Libération, 30 avril 2018, https://www.liberation.fr/amphtml/sciences/2018/04/30/on-a-decouvert-les-neurones-de-l-amour-parental_1646772
5 En ce sens, l’allongement du congé paternité à 1 mois prévu pour la mi-2021 est, bien qu’encore insuffisant, une très bonne chose.
La méthode Wim Hof repose sur trois principaux axes de travail, qui s’appuient tous sur la loi de l’hormèse (décrite page suivante). Cette méthode doit être idéalement pratiquée quotidiennement. Le premier axe est la respiration : il a développé des techniques bien particulières de respiration complète, basée sur des hyperventilations contrôlées suivies de temps d’apnée. Le second est l’exposition au froid (douche froide, bain de glaçons, baignade dans la mer ou la rivière toute l’année). Et le troisième est un travail sur le « Mind set », le mental ou l’état d’esprit qui s’appuie sur l’automotivation et la détermination. On pourrait ajouter à cela l’alimentation et le travail physique avec le sport, le yoga et les étirements et également deux autres points importants pour Wim : le « fun » et le cœur.
Tout organisme vivant, exposé à un stimulus stressant ne dépassant pas sa capacité d’adaptation, voit cette dernière s’améliorer lors de la phase de repos qui suit. Ce principe, partagé par tous les êtres vivants, est l’un des axes essentiels pour renforcer sa santé et avoir un corps et un mental plus résistants. C’est ainsi que toutes les espèces vivantes ont survécu jusqu’à aujourd’hui, c’est l’adaptation et la survie. La loi de l’hormèse est un phénomène mal connu (mis à part par les sportifs de haut niveau), pourtant, c’est potentiellement l’un des mécanismes les plus puissants de l’organisme et l’une des clés de la longévité. Ce principe se retrouve dans différents domaines comme par exemple le jeûne : privé de nourriture pendant quelques jours ou quelques heures, notre corps va potentialiser ses stocks et ainsi apprendre à mieux valoriser les quantités de nourriture dont il dispose. Et les exemples sont nombreux. Le travail de Wim Hof avec le froid s’appuie également sur ce principe. Exposer le corps à des températures très basses ou très hautes, dans la mesure de sa capacité d’adaptation, le renforce et stimule l’immunité qui s’en trouve augmentée. En demandant à nos enfants de s’habiller plus alors qu’ils n’en ressentent pas le besoin, nous les rendons plus fragiles et vulnérables. Le fait qu’ils s’exposent au froid sans être trop couverts, régulièrement, sur de plus ou moins courtes durées, renforce non seulement leur résistance mais stimule leur immunité.
Wim Hof a beaucoup poussé la science à s’intéresser à lui, non pas par vanité mais pour la faire évoluer, dans le but de soigner des maladies et de nous offrir à tous la possibilité d’exprimer notre potentiel. Il a cherché à être étudié afin de montrer qu’il pouvait, par le mental et la visualisation, contrôler son corps, et même le système nerveux dit « autonome », ce qui semblait a priori impossible. Je ne pourrai pas ici vous décrire les études réalisées mais je vous encourage à aller voir les liens suivants : https://www.wimhofmethod.com/science et https://www.wimhofmethod.com/blog/study-brain-over-body.
Il est difficile de les répertorier tous mais une chose est sûre, nombre de personnes ont réglé des maladies ou autres problèmes de santé grâce à cette pratique. Voilà donc quelques bienfaits : un système immunitaire renforcé, une augmentation de la détermination et de la capacité à se concentrer, une meilleure oxygénation des cellules, une augmentation des capacités physiques, de la créativité et de la joie, une réduction du stress, des inflammations du corps, une respiration améliorée et un surplus de résistance et d’énergie.
Côté respiration : cette méthode de respiration permet la production d’hormones bénéfiques comme la dopamine, la sérotonine, l’adrénaline et procure une sensation de bien-être. Les capacités et les performances du corps augmentent progressivement en le rendant plus endurant, en améliorant la circulation sanguine, les capacités cognitives, les défenses immunitaires et la qualité du sommeil.
La douche froide ou l’exposition au froid : la pratique de la douche froide a de nombreuses vertus bien connues depuis fort longtemps. On entend parler des bains d’hiver en mer qui ont la réputation de rendre centenaire. Ou encore des traditions nordiques qui alternent sauna et bains gelés. L’exposition au froid permet donc l’amélioration de la circulation sanguine et du sommeil, aide à la perte de poids, à l’amélioration du système respiratoire, à combattre la dépression et développe la confiance en soi. Elle aide aussi à la récupération musculaire après l’effort. C’est aussi un antidouleur efficace et un stimulant immunitaire. Cette pratique est aussi bonne pour la peau et les cheveux.
Le mental : le travail de contrôle, la pleine conscience, la méditation et le travail sur le bien-être induit par des pensées positives sont des outils que l’on peut largement utiliser dans tous les domaines de la vie. Avoir un mental fort, être capable de résilience permet un mieux-vivre certain. La détermination et l’automotivation rendent plus autonome, persévérant, combatif et heureux. Ces pratiques permettent de développer le calme, la confiance en soi et une plus grande maîtrise de ses émotions.
Je ne vous décrirai pas ici comment pratiquer la méthode correctement, je vous propose de prendre connaissance des liens en fin d’article ou de participer à un stage avec des personnes sérieuses dûment formées. Si vous décidez de ne pas pratiquer cette méthode au quotidien, il est toujours intéressant de l’expérimenter de temps à autre. Si votre but est de soigner une maladie, alors je vous invite grandement à participer à un stage ou à être accompagné par un professionnel au fait de la méthode.
Wim parle souvent du cœur et du « fun » : pratiquer avec les autres et en s’amusant, en se soutenant, en se faisant plaisir ensemble, sont des clés importantes. Vivre cela en famille peut être une activité pleine de joie, de challenge et de bonne humeur ! Bien sûr on ne forcera pas un enfant à se jeter à l’eau, c’est évident, mais en lui montrant que nous en sommes capables, on agrandira son champ des possibles et s’il le souhaite, il tentera l’aventure. Les exercices de respiration sont toujours une belle chose à transmettre à nos enfants, tout comme le travail du mental. Le partage de moments forts et joyeux, vivre des aventures exceptionnelles ensemble renforcent les liens familiaux et apportent de la magie au quotidien. Si vous choisissez des lieux de nature pour pratiquer, vous profiterez également de l’énergie et de la beauté de la nature ! Les enfants ont souvent un mental moins cloisonné que le nôtre, ils ont parfois moins de peurs et il se pourrait bien qu’ils soient pour les parents de bons maîtres pour accéder à cette pratique !
Dans nos sociétés occidentales, nous avons souvent tendance à voir le « verre à moitié vide » et le domaine de la parentalité n’y échappe pas. « Les bébés qui pleurent sont des bébés pénibles, accoucher ça fait mal, la grossesse c’est limitant, les enfants c’est épuisant », etc. Toutes ces croyances ne sont pas des états de fait, mais le résultat d’un état d’esprit. Pour Wim, le mental est perçu comme un allié, et même : notre meilleur allié ! Si l’on est conscient que l’on crée avec nos pensées notre réalité et si l’on mesure le pouvoir de notre mental à sa juste valeur, alors on est capable de choses incroyables. Le conditionnement positif et la visualisation sont des outils puissants à la portée de tous. Dans le cas de la pratique du froid, on a vu que Wim a réussi non seulement à trouver le confort dans l’inconfort, à rester en vie et sans séquelles dans des environnements prétendus mortels mais il a aussi réussi à contrôler, grâce à son mental, son système nerveux pourtant dit « autonome ». Quand j’ai découvert cette méthode, j’ai fait le lien avec la parentalité. J’ai accouché dans le plaisir parce que je l’avais décidé. Je me suis conditionnée à cela. Peut-être que ça aurait pu mal se passer, tous les scénarios sont possibles, mais ce ne fut pas le cas. J’avais décidé qu’accoucher serait une expérience transcendante et sans douleur, je m’étais comme branchée sur cette fréquence et ça a marché ! Pour ce qui est d’être parent, eh bien je pense qu’il en va de même. Si par la force de notre mental nous décidons qu’être parent sera une expérience unique qui nous fera grandir alors ce sera une expérience unique qui nous fera grandir. « Trouver le confort dans l’inconfort », c’est aussi ça l’art d’être parent ! Combien de fois je me suis endormie avec mon bébé au sein dans des positions pour le moins inconfortables et pourtant je ne voulais surtout pas bouger de peur de le déranger car mon inconfort n’était rien face à l’émerveillement. Des exemples comme ça, il y en a plein, chaque parent le sait. L’état d’esprit, en tant que parent, est un atout puissant, pourtant parfois nous nous abandonnons (souvent par conditionnement) à des pensées limitantes négatives. Cette méthode, c’est aussi se prouver des choses à soi-même et quand on se sait capable de plonger dans un bain d’eau gelée, le champ des possibles s’agrandit. Dans le domaine de la parentalité, c’est la même chose. Quel parent n’a pas veillé des nuits entières son enfant malade ? Quand il s’agit de nos enfants, nous sommes capables de bien des choses et c’est bon de le savoir. Combien de parents d’enfants handicapés se sont découvert des ressources insoupçonnées pour aider leurs enfants ? Le mental, quand il est dirigé par l’amour, par la compassion et par la joie, devient un outil d’élévation pour l’humanité. La méthode Wim Hof est bien plus qu’une technique de bien-être et de soin, c’est aussi apprendre à se connaître pour repousser sans cesse les limites de la magie de sa vie.
Pour aller plus loin :
Film : https://www.youtube.com/watch?v=VaMjhwFE1Zw
Chaînes YouTube :
https://www.youtube.com/user/wimhof1
https://www.youtube.com/channel/UCEtbS5qJlJARTd4qUPbiRiQ
Sites Internet :
www.wimhofmethod.com
www.inspire-potential.com
www.alexandreguinefort.com
Livre : Tout ce qui ne nous tue pas : À la découverte de notre extraordinaire potentiel, Scott Carney, Éditions Amphora (2017).
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1 http://www.derrickjensen.org
2 http://derrickjensenfr.blogspot.com
Pour aller plus loin :
Retrouvez le podcast de l’interview de Béatrice Moret par Ingrid van den Peereboom au micro de RCF dans le cadre de l’émission Vers une parentalité bienveillante :
https://rcf.fr/vie-quotidienne/famille/le-zero-dechet-avec-la-famille-presque-zero-dechet
1 Les Zenfants presque zéro déchet ‒ Ze mission, Jérémie Pichon et Bénédicte Moret, Éditions Thierry Souccar (2016).
2 La Famille presque zéro déchet ‒ Ze jeu, Bioviva. Un jeu fabriqué localement avec des encres végétales, sans plastique à l’intérieur ou pour l’emballage de transport.
3 https://www.zerowastefrance.org.
En termes purement physiologiques, les bienfaits du port du soutien-gorge n’ont pas été prouvés. Les études du Professeur Rouillon vont dans ce sens3, même s’il note qu’en cas de surpoids associé à plusieurs maternités, le soutien-gorge peut améliorer le confort de celle qui le porte.
On trouve ici et là des informations sur le poids des seins et les conséquences sur le dos mais c’est sans compter sur le fait que les muscles du dos se développent en fonction du poids des seins. Après cinq grossesses, quatre accouchements, quatre allaitements plutôt longs, l’arrêt du soutien-gorge a permis à ma poitrine de remonter de quelques centimètres dès la première année – et je ne suis apparemment pas un cas unique. En voici l’explication4 :
« La poitrine est composée de ce qu’on appelle “les ligaments de Cooper”, des ligaments qui conservent les seins dans une sorte de “filet suspenseur”, c’est-à-dire : une sorte de soutien-gorge naturel. Malheureusement, celui-ci, s’il n’est pas utilisé, s’atrophie. Alors que si ces ligaments sont stimulés par la pesanteur, ils se renforcent et améliorent l’élasticité des tissus. » Et de préciser : « En Scandinavie, 95 % des femmes n’en portent pas au quotidien, pour des raisons de confort, et parce que socialement, rien ne les y contraint. »
Les marques rouges sur le dos ou les épaules laissées par le soutien-gorge vous informent sur la pression forte exercée sur vos tissus, sur votre peau. Comment vos cellules peuvent-elles alors être nourries correctement, évacuer leurs déchets ? Sans se lancer dans un cours de biologie, disons que le principal problème, c’est la compression de la lymphe. Et celle-ci n’est pas sans conséquences5 : kystes, cancers, fibromes… Certains médecins s’interrogent. Qui n’a pas ressenti de soulagement en retirant son soutien-gorge à la fin de la journée ? La question de la respiration se pose aussi (même si aujourd’hui, avec le port du masque, le soutien-gorge devient presque un détail tant notre respiration est limitée de fait).
Il ne s’agit pas de vous démontrer qu’il est plus que nécessaire de brûler votre soutien-gorge en ajoutant des arguments supplémentaires liés à l’allaitement6, à l’histoire du port du soutien-gorge en France en comparaison avec les autres pays, au poids des injonctions culturelles ou autres bénéfices à lâcher le soutif, mais de vous inviter à le choisir en conscience (et sans armatures). D’un point de vue psychologique, pour certaines d’entre nous, le soutien-gorge est un élément important. Il nous protège du regard et du jugement des autres, du regard et du jugement qu’on interprète, nous, à partir de nos croyances, de nos expériences. Il nous permet de rentrer dans la norme : des seins qui se balancent sous le tee-shirt se font remarquer, des seins figés – bien accrochés – à « bonne » hauteur permettent, eux, de passer inaperçus. Certaines peuvent l’utiliser de manière stratégique, comme un uniforme pour aller travailler et ne pas le porter dans le privé. Dans tous les cas, notre rapport à nos seins nous donne des éléments sur notre perception de nous-même.
Comme l’écrit Jacques Martel dans son Grand dictionnaire des malaises et des maladies, « Les seins représentent la conscience de qui je suis et ma générosité envers moi-même et les autres. Ils sont le symbole de la beauté maternelle. Selon leur condition, je peux voir l’équilibre qui existe dans ma vie entre donner et recevoir, entre mes côtés féminin et masculin […], ma vie affective et mon côté rationnel7 ». Est-ce que cette vision de vos seins vous inspire ? Dans un précédent article8, l’importance de prendre soin de ses seins pour profiter d’une sexualité nourrissante et lutter contre les troubles de la libido a été soulignée. Parce que les seins sont une porte d’entrée énergétique, un pôle positif nécessairement activé si vous voulez que votre pôle négatif, votre sexe, s’ouvre et que votre énergie sexuelle circule. Sentir ses seins présente donc des bénéfices… que le soutien-gorge ne permet pas.
Nos seins : conscience de ce que nous sommes, de notre générosité envers nous-même et les autres. Nos seins : révélateurs de notre équilibre donner-recevoir, féminin-masculin, vie affective-côté rationnel… Nos seins : instruments politiques aussi…
Je vous invite donc à mettre de la conscience dans ce que vous faites et en particulier dans votre posture.
Ce terme est intéressant. On se tient différemment sans soutien-gorge, on s’affirme différemment aussi. On se redresse. Ce que je vous propose aujourd’hui, c’est de vous aimer telle que vous êtes, avec la poitrine que vous avez, de vous accepter : laissez-la prendre la place qui est la sienne, autorisez-vous à prendre la place qui est la vôtre ! Et c’est possible si on ne cherche pas à correspondre à des modèles. Il y a des moments où c’est confortable un soutien-gorge : des phases du cycle menstruel, des entraînements sportifs. Ne soyez pas radicale, faites en fonction de vous, de vos besoins personnels. Ce changement d’habitude nécessite un temps d’adaptation pour vos tissus aussi. Suivant la taille de votre poitrine, elle peut vous sembler lourde au départ. Évitez les baleines, passez aux brassières et gardez les « push-up » pour les grandes occasions. Oubliez le soutif à la maison pour commencer, par exemple ; utilisez la superposition des vêtements pour respecter votre pudeur. Bref, si vous vous sentez mieux sans soutien-gorge, n’hésitez pas.
1 Élèves : « tenue républicaine » exigée ? https://www.franceculture.fr/emissions/etre-et-savoir/etre-et-savoir-le-magazine-de-leducation-du-lundi-28-septembre-2020
2 Je ne cite volontairement pas les liens de ces articles puisque je me suis arrêtée aux titres et ne peux donc pas les recommander.
3 https://www.lemonde.fr/m-styles/article/2013/04/11/le-soutien-gorge-serait-il-inutile_3158156_4497319.html
4 https://www.consoglobe.com/5-raisons-de-ne-pas-porter-de-soutien-gorge-cg
5 https://www.alternativesante.fr/cancer/soutien-gorge-et-cancer-du-sein-retour-sur-une-polemique
6 https://grandirautrement.com/soutien-gorge-dallaitement-en-avoir-ou-pas
7 Le Grand dictionnaire des malaises et des maladies, Jacques Martel, Éditions Quintessence (2007).
8 « Faire l’amour en conscience », Grandir Autrement numéro 77.
La fête de Noël célèbre la naissance du Christ, et conformément à la tradition et en référence aux présents, or, encens et myrrhe, offerts à l’enfant Jésus par les Rois mages, Gaspard, Melchior et Balthazar, le jour de sa naissance, c’est une occasion privilégiée d’échanger des cadeaux avec les êtres qui nous sont chers. Malheureusement, depuis quelques décennies, Noël est pour beaucoup devenu une célébration formelle et outrageusement matérialiste de la société de consommation durant laquelle les marchands de vanités rivalisent d’ingéniosité pour grossir leur chiffre d’affaires. Les achats sont frénétiques, excessifs et, souvent, les cadeaux manquent leur cible et sont revendus dès le lendemain sur des sites marchands de la Toile. De plus en plus de parents s’interrogent sur les valeurs transmises à leurs enfants lors de cette période de consommation excitée, toute représentation religieuse mise à part. Peut-on donner un autre sens à ces fêtes de fin d’année ? C’est ce que croient les familles qui ont adopté la fête de la lumière. Cette dernière offre une autre voie, une nouvelle forme, pour communiquer des valeurs autres que celles du matérialisme, les valeurs de l’amour et du don, du respect du cycle de la nature et des êtres vivants. En célébrant le retour de la lumière, on peut créer une ambiance festive et chaleureuse et partager ce qui nous est cher.
On peut soit adapter des rituels connus, soit en inventer de tout à fait inédits. Dans ce domaine vierge de règles et codes ancestraux, tout est possible, vous êtes absolument libres d’instituer tous les rites que votre imagination, éventuellement soutenue par celle de vos enfants, pourra concevoir. Vos choix de ritualisation seront votre signature familiale. Voici quelques exemples :
1 – “Noël est célébré le 25 décembre dans toutes les Églises chrétiennes depuis le 4e siècle. Cette date était alors celle de la fête païenne du solstice d’hiver appelée « Naissance (en latin, Natale) du soleil », car celui-ci semble reprendre vie lorsque les jours s’allongent à nouveau. À Rome, l’Église a adopté cette coutume fort populaire d’origine orientale, qui venait de s’imposer dans le calendrier civil, en lui donnant un sens nouveau. […] La fête de Noël n’est donc pas, à proprement parler, l’anniversaire de la naissance de Jésus, dont la date est ignorée.”, Encyclopædia Universalis (1968), volume 29, page 1360.
2 – D’après Wikipédia, “La Wicca est un mouvement religieux […] incluant des éléments de croyances telles que le chamanisme,le druidisme, et les mythologies gréco-romaine, slave, celtique et nordique. Ses adeptes, les wiccans, prônent le culte de la nature, et s’adonnent parfois, mais pas nécessairement, à la magie.”
3 – Yule, du vieux norrois Jol, est une ancienne célébration hiémale des peuples germaniques qui a été associée à Noël dans les pays scandinaves après leur christianisation. Selon la Wicca, c’est également un des huit Sabbats annuels.
4 – Nom que les juifs et les premiers chrétiens donnaient aux païens.
Nos jeunes seraient plus compétents lorsqu’ils jouent à des jeux vidéo. Oui, vous avez bien lu ! Cela semble être le monde à l’envers alors que ces jeux ont souvent été considérés comme débilitants. Vanessa Lalo, psychologue clinicienne, spécialisée en jeux vidéo, parle ainsi : « Quand on joue, 30 à 70 processus cognitifs sont utilisés. Les jeux vidéo permettent un entraînement cérébral et peuvent même être un moyen de développer ses capacités cérébrales. […] les jeux vidéo aident à développer les capacités narratives, la concentration, la mémoire, la coordination motrice. Les joueurs ont une meilleure capacité à résoudre des problèmes et prennent des décisions plus rapidement.4 »
Daphné Bavelier est professeure de neurosciences à Genève, elle s’est intéressée aux jeux vidéo. Elle démontre dans un Ted Talk5 que les idées reçues sur les jeux vidéo sont fausses. Les joueurs n’ont pas de vue amoindrie, au contraire les jeux vidéo leur permettent de voir des détails que d’autres ne voient pas, les jeux d’action n’entraînent pas de problèmes d’attention. Des adultes normaux typiques peuvent étendre leur attention à trois ou quatre objets différents, un joueur de jeux vidéo d’action peut étendre son attention à six ou sept objets. Elle parle également de la capacité à être multitâche : « Nous concevons des tâches sur ordinateur qui permettent de mesurer, à la milliseconde près, leur aptitude à passer d’une tâche à une autre. En faisant ça, nous trouvons en fait que les gens qui jouent beaucoup aux jeux d’action sont très, très bons. Ils passent de l’une à l’autre très rapidement. Ça leur coûte très peu. […] Ces jeux vidéo d’action ont certains ingrédients qui sont vraiment très puissants pour la plasticité cérébrale, l’apprentissage, l’attention, la vision, etc., et donc nous travaillons sur la compréhension de quels sont ces ingrédients actifs, de façon à vraiment pouvoir en tirer parti pour produire des jeux meilleurs, que ce soit pour l’éducation ou la rééducation des patients. »
En 2016, Alberto Pesso a mené une étude en Australie au Royal Melbourne Institute of Technology. Celle-ci concernait un panel de jeunes Australiens âgés de 15 à 17 ans et démontre que les jeux vidéo auraient un impact positif sur leurs résultats scolaires en mathématiques, en lecture et en sciences. Ce qui est vrai pour le jeu vidéo ne le serait pas en revanche pour une utilisation quotidienne des réseaux sociaux, ce serait même l’inverse qui se produirait.
La Michigan State University (« MSU ») a également mené une étude portant sur près de cinq cents jeunes Américains de 12 ans et a montré que plus les enfants jouaient aux jeux vidéo, plus ils étaient créatifs dans certaines compétences telles que le dessin ou l’écriture d’histoires.
Enfin, une étude espagnole menée sur deux cent soixante enfants a montré les résultats d’un examen d’imagerie par résonance magnétique (IRM), permettant ainsi de voir ce qui se passe dans le cerveau. L’IRM a montré que tous les joueurs présentaient une augmentation de la matière blanche dans la région du cerveau servant au développement de la motricité.
Nombre de recherches sont faites pour tenter de voir clair dans le lien entre la violence des jeux vidéo et la violence dans la vie réelle ou l’asociabilité des jeunes joueurs. Aucune étude n’a permis d’établir avec certitude que « les jeux vidéo, même violents, ont une influence négative sur le comportement des joueurs dans la vie réelle. Il en est de même de la cyberdépendance, qui est effective, mais dont rien ne permet de dire qu’il s’agit, à l’instar des toxicomanies, d’une dépendance ‘’lourde’’ : aucun cas de violence contre soi ou contre autrui ne semble à ce jour avoir été signalée pour cause de “manque”. Au contraire, les jeux vidéo suscitent des formes originales de sociabilité en marge du jeu6 ». À l’instar de ce jeune papa cité en début d’article, beaucoup de jeunes se créent des réseaux d’amis grâce aux jeux vidéo. L’image du gamer isolé dans sa chambre est un mythe. Ils sont connectés en vocal et parfois en vidéo et profitent des moments de jeux pour discuter de tout et de rien et confronter leurs idées, opinions sur la vie et ce qui les entoure. Plusieurs parents témoignent en ce sens. Lydia voit bien jour après jour combien Arthur est épanoui, il discute longtemps avec ses amis, et ensuite, lui raconte tout ce qui s’est raconté durant sa séance de jeu. Maria est bluffée quand son fils émet des idées très matures pour son âge (15 ans) sur la politique. Lorsqu’elle lui demande comment il a développé ses opinions, il lui lâche : « Beh on parle avec les potes ! Et je m’informe aussi… » Il fait partie d’une team pour jouer en réseau, il regarde beaucoup de streamers, et « il a un regard incroyablement détaché et lucide sur ce qui se passe autour de nous, dans notre pays et dans le monde », dit-elle. Enfin, Antonin, 14 ans, témoigne sur Brut de sa passion pour les jeux vidéo et explique qu’il n’est pas « teubé » et a des amis, joue au foot avec eux, etc. Son témoignage est à la base sur le fait de ne pas aller à l’école mais on voit bien qu’il joue beaucoup et il semble être un jeune bien dans ses baskets7.
Enfin, cela va même plus loin, des études montrent que les jeux vidéo favoriseraient le développement de nos compétences sociales : « il y a dans les jeux un potentiel pour développer chacune des compétences listées par le CASEL8, conscience de soi, maîtrise des émotions, conscience des autres9 ».
Plusieurs études ont été menées sur les risques de confondre réalité virtuelle et réalité réelle. Toutes, à ce jour, montrent que les jeunes font la différence entre la fiction du jeu, ou réalité virtuelle, et la vie quotidienne, ou réalité réelle. Si la violence fait partie de la réalité virtuelle, elle ne déborde pas et demeure confinée à celle-ci. Ces études sont allées même au-delà et ont mis en évidence des formes originales de liens sociaux voire amicaux : réunions entre copains, organisation de teams, regroupements vocaux à l’occasion des compétitions. C’est un peu comme si la violence si réaliste dans les jeux vidéo poussait les jeunes à trouver des solutions pour la combattre, en créant des alliances, où la coopération et la solidarité seraient de mise10.
Les réseaux sociaux sont souvent attaqués car ils ne refléteraient pas la réalité et nous en éloigneraient en faisant croire aux autres que les images véhiculent du vrai. S’il est vrai que les réseaux sociaux sont souvent faits de réalité augmentée (expression mentionnant que les photos et vidéos sont traitées et améliorées avant d’être publiées), d’aucuns considèrent finalement que la réalité virtuelle qu’ils véhiculent ne serait pas si éloignée que cela de la réalité réelle, ils pourraient être un miroir de la nature humaine. Pourtant, certains misent sur ces différences pour jeter les masques et montrer la photo publiée versus la photo réelle ! C’est le cas par exemple de certains comptes Instagram11 où des images de réseaux sociaux sont juxtaposées avec des images de réalité. Cyprien, premier YouTuber français, n’est pas en reste avec ses pubs versus la vie12.
Il n’est pas complètement hors-sujet de parler de l’événement annuel Zevent. Le 18 octobre se terminait la quatrième édition de ce marathon de streaming agrémenté de défis tous plus farfelus les uns que les autres pour le plaisir de tous. Pendant quatre jours, les gamers, puisque ce sont eux essentiellement qui le suivent de près, ont donné un peu plus de 5.7 millions d’euros pour la cause défendue. Est-ce utile de préciser que les revenus de cette catégorie, les gamers, sont très faibles ? Ce sont donc des milliers de petits dons qui ont permis d’atteindre cette somme. Pour réaliser cet exploit, les jeunes addict des écrans sont forcément sensibilisés à ce qui se passe dans le monde, ils sont confrontés à la réalité réelle et usent de leur empathie pour aider les autres. Non, ils ne restent pas derrière leurs écrans coincés dans la réalité virtuelle.
Pour conclure cet article, alors même que ce sujet mériterait un dossier à lui tout seul tant j’ai dû sélectionner les études et les thèmes à aborder, je voudrais citer Peter Gray au sujet des écrans. Pour lui, Internet et les écrans ne sont pas à bannir, ils sont plutôt les bienvenus. « Ils ont besoin de s’éloigner des adultes. S’ils ne le font pas dehors, ils peuvent le faire sur écran. Avec les jeux vidéo, ils peuvent s’immerger dans des univers dont les adultes de leur entourage sont absents, prendre des risques en ligne. » Selon Peter Gray, les réseaux sociaux existent pour permettre aux enfants et ados de communiquer sans avoir leurs parents sur le dos… Il poursuit ainsi : « On nous accordait, quand nous étions enfants, une confiance que nous n’accordons pas à nos propres enfants. Croire que les enfants et même les ados sont incapables de prendre des décisions rationnelles devient une prophétie autoréalisatrice. En les confinant dans des cadres supervisés par des adultes, on les prive du temps et des occasions dont ils ont besoin pour se prendre en charge. Ils finissent par le croire eux aussi… » Guillemette Faure, qui relate pour Le Monde les propos de Peter Gray ci-dessus, conclut ainsi : « Il cite notamment tous les indicateurs de bonheur et de santé mentale en déclin chez les enfants comme chez les adolescents occidentaux. Un des critères essentiels pour être heureux, c’est d’avoir le sentiment d’exercer un contrôle sur sa vie. Comment des enfants peuvent-ils apprendre à se relever s’ils n’ont plus jamais l’occasion de tomber ?13»
1 https://www.happy-milk.fr, association lancée par quatre mamans sur Instagram pour les futurs parents qui se sentent isolés dans leur parentage (combinaison des mots parentalité et maternage).
2 Je me suis abstenue volontairement de parler des risques et dérives possibles ici puisqu’un article y est consacré p. 54-55-56 de ce hors-série.
3 in real life, dans la vie réelle.
4 Propos rapportés par le site https://www.cidj.com/vie-quotidienne/psycho-sante/benefices-des-jeux-video-developpement-de-la-memoire-de-la-coordination-de-la-creativite
5 https://www.ted.com/talks/daphne_bavelier_your_brain_on_video_games
6 https://www.cairn.info/revue-societes-2003-4-page-5.htm
7 https://www.facebook.com/brutofficiel/videos/1702033959922099/
8 Collaboration for Academic, Social and Emotional Learning, https://casel.org
9 https://cursus.edu/articles/26355/les-jeux-video-pour-acquerir-des-competences-sociales
10 Revue Sociétés 2003/4 (n° 82), Michel Nachez et Patrick Schmoll.
11 Un exemple parmi d’autres : @the_truth_is_not_pretty.
12 https://www.youtube.com/watch?v=1xTa_2WhU4w
13 https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2016/05/13/et-si-on-lachait-la-bride-a-nos-enfants_4919151_4497916.html